Boris Akielaszek exposera en mairie de Forbach du 8 au 18 octobre 2019. Cette année, l’artiste a choisi d’associer ses œuvres à celles de sa fille Stella âgée de 4 ans. En effet, lorsque le peintre peaufine ses œuvres dans son atelier, sa fille prend plaisir à l’observer ou à peindre à ses côtés. Et c’est donc naturellement qu’est venue l’idée d’une exposition commune qui regroupera leurs créations sur la dernière année écoulée. Les deux artistes Oetingeois y présenteront un total de vingt-trois peintures.

Tel père, telle fille

republicain_lorrain_-_photo001.jpg, par Vkremer

À ce sujet, Boris nous confie : « C’est une immense joie que de pouvoir partager ma passion avec ma fille de 4 ans, et c’est une grande fierté de la voir exposer à mes côtés. Bien que petite, elle fait déjà montre d’une touche picturale bien personnelle. Je pense que le fait d’être entouré de tableaux et de sculptures un peu partout dans la maison, ainsi que nos visites récurrentes dans les musées doivent la stimuler en ce sens ». L’artiste également responsable d’un atelier de peinture à Behren-les-Forbach, précise qu’il est avant tout un fervent partisan de l’école de Frida Kahlo, à savoir qu’il encourage l’auto-développement et qu’il n’intervient que peu dans le processus de création des autres peintres. À son sens le plus important est de laisser à chacun sa liberté de créer et donc de s’évader, mais aussi et surtout de pouvoir se faire sa propre autocritique. « Si j’interviens sur une toile, ce n’est que pour des éléments techniques de base, par exemple, un jeu d’ombrage, une proportion à rectifier… le plus gros du travail doit provenir de la personne, de son écoute intérieure. » Rajoute-t-il.

L'art du « non-finito »

Depuis plusieurs années maintenant, Boris continue de se complaire dans l’art du « non-finito », technique qui consiste à laisser son travail inachevé, et qui se manifeste le plus souvent par des zones laissées intentionnellement vierges sur une partie de la toile. Le « non-finito » encore appelé « esthétique de l'inachevé » a été utilisé par bon nombre d’artistes dont les sculpteurs Auguste Rodin et Michel-Ange. À travers son approche de la peinture, Boris souligne que l’inachèvement est vital dans son travail d’expressionniste. L’artiste se déleste du superflu et des éléments décoratifs de fond qui ne le font pas vibrer, et préfère se concentrer sur les aspects métaphysiques tels les émotions et les sentiments. « Le non-finito répond à plusieurs de mes attentes, j’y vois un libre jeu esthétique des possibles et une appréciation du gout de l’imparfait. En vérité, les étendues laissées intentionnellement vierges reposent mon regard. »

En parallèle à la peinture, Boris est également écrivain et allie souvent ses deux passions en illustrant ses livres. Pour rappel, l’artiste a sorti son dernier roman intitulé « le Berger » en juin 2018 (repris aux Éditions Nutty Sheep depuis septembre 2019). L’ensemble de ses travaux est consultable sur son site personnel : http://boris.ak.free.fr et sur sa page Facebook sous « Boris Akielaszek, Peintre et Auteur »