Retour sur le Festival « Mir schwätze Platt »

Retour sur l'inauguration des plaques de rues et leurs significations

FESTIVAL « MIR SCHWÄTZE PLATT »

 

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plaquerues1.jpg, par Vkremer

Mercredi 9 mars, le festival « Mir Schwätze Platt » a pris fin avec la traditionnelle inauguration des plaques de rues en Platt. 
Cette année, la Rue de Verdun s’est vue attribuer la dénomination « Adt-Stroos » et l’Avenue de Spicheren, « Spicherer Wèèsch ». Alexandre Cassaro, Maire de Forbach, a eu l’honneur de dévoiler ces deux nouvelles plaques en présence des élus Robert Ahr, Micheline Hagenbourger, Jérémy Lauer, Antoine Sprenger, Sabrina Hassinger, Evelyne Nowak et Renée Schuller, du directeur du conservatoire de musique et de danse, Sylvain Sibille, et du Maire de Nousseviller-Saint-Nabor, Grégory Michels. 
Plus tôt dans la journée, un repas lorrain a été servi au club Barrabino suivi de lectures et de sketchs en Platt.  

Significations des noms des rues : 

AVENUE DE SPICHEREN –SPICHERER WÈÈSCH
L’histoire de l’actuelle Avenue de Spicheren a été marquée, au 19ème siècle, par l’implantation d’un cimetière, le troisième de la ville. Rendu nécessaire par la saturation du cimetière de la chapelle castrale supérieure Saint-Sébastien, son ouverture a lieu en 1811. Les habitants du bourg y enterrent donc leurs proches jusqu’en 1866, période à laquelle une épidémie de choléra se déclare. Le Maire d’alors, Pierre Adt, fait cesser les enterrements dans ce qui est alors la rue du cimetière, au profit d’un autre, plus éloigné du centre-ville, au lieu-dit Kaninchenberg. Ce dernier se situe dans l’actuelle rue Bauer. L’appellation « Chemin de Spicheren », Spichererweg, qui était antérieure au lieu de sépulture, redevient alors usuel. Sous l’occupation, la rue de Spicheren, qui se trouve dans la prolongation du chemin, se verra fusionner avec celui-ci pour devenir la Spicherer Allee. Une dernière séparation se produit après-guerre, la partie basse de la rue gardant le nom d’Avenue de Spicheren, la partie haute qui débute à l’intersection avec la rue de Verdun prenant le nom d’Avenue de la septième Armée US en hommage aux forces ayant participé à la libération de la Ville.

RUE DE VERDUN – ADT-STROOS
La rue de Verdun est directement liée à l’histoire de la famille Adt, puisque la résidence familiale, le Adt’Schloss ou château Adt, donnait sur cette rue. Aujourd’hui devenu le conservatoire de musique et de danse, ce bâtiment fut également l’hôpital Sainte-Barbe. La rue reliant ce bâtiment à la rue Nationale en contrebas se développe durant le second Empire. En 1865, son premier nom est rue du gaz, dû à la présence d’une usine à gaz installée par la Société Adt. Il change toutefois dès l’année suivante en rue Adt, en hommage à Pierre Adt, dernier maire français de la ville avant l’annexion de 1871. Perçu comme un industriel bienfaiteur pour la Cité, responsable d’un essor économique important, son nom sera maintenu jusqu’en 1919, simplement traduit en Adtstrasse par les autorités allemandes. Le souhait, à l’issue de la Grande guerre, de franciser les noms de rue, va amener la municipalité à renommer la Adtstrasse en rue de Verdun, ville érigée en symbole de la nation française et du sacrifice de ses soldats. Malgré des querelles entre les descendants de la famille Adt et des associations nationales sur le bienfondé de l’une ou de l’autre dénomination, ce sera finalement le nom de rue de Verdun qui prévaudra depuis 1945.

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plaque3.jpg, par Vkremer

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plaquederues2.jpg, par Vkremer